Conrad Bo est un artiste sud-africain basé à Johannesburg né en 1972.
Si son oeuvre est fortement influencée par le néo-expressionisme, il est à l’origine de 2 mouvements artistiques : le Superstroke et le Superblur qui la distingue.

LE MOUVEMENT SUPERSTROKE
Ce mouvement a été créé par lui-même en 2008. Sa source est le mouvement Superflat (conçu par Takashi Murakami) et l’impact qu’il a eu sur l’art contemporain. Le mouvement Superflat caractérise un art lisse et brillant sans relief ou texture ; le Superstroke s’inscrit en opposition avec un coup de pinceau (expressif, énergétique, voir violent) plus marqué et une recherche de texture.
Conrad Bo utilise dans son art un coup de pinceau expressif, des symboles, parfois de l’écriture afin de s’exprimer sur des sujets sociaux, historiques, identitaire ou moraux.
Si le Superstroke trouve pour influence le Superflat, ces mouvements sont diamétralement opposés. L’origine du Superflat est très japonaise (peintures précises) quand le Superstroke trouve son inspiration en Afrique (très expressif, brut).
Le Superstroke représente à la fois des éléments abstraits comme figuratifs.
Le manifeste du mouvement peut se résumer de la manière suivante :
• Un coup de pinceau exagéré, parfois violent, sur certaines parties du tableau
• Une peinture riche en texture, excessive en coups de pinceaux ou de crayons
• Les oeuvres peuvent être à la fois abstraites ou figuratives
• Si la source d’une oeuvre figurative est une photographie, l’objectif doit être expressionniste et non photoréaliste.
• Le collage, stencil ou pochoir et la calligraphie peuvent être utilisés pour accentuer l’impact
Le signe plus (+) apparait dans de nombreux tableaux de l’artiste, c’est une des références du Superstroke pour exprimer une indication de hausse, d’addition, de positivisme et d’espoir. L’utilisation d’équations mathématiques relfète la compléxité de son art et de ce qu’il représente.

LE SUPERBLUR
Aux alentours des années 2010 un nouveau concept a émergé au sein du Superstroke qui consistait à volontairement secouer l’appareil pendant la prise d’une photo afin d’obtenir un résultat flou. Initialement un concept au sein du movement Superstroke, avant de devenir à partir de fin 2012 un véritable courant avec un manifeste propre au Superblur.
Le manifeste du mouvement se résume en :
• Une méthode de création artistique basée sur le flou
• Une particularité est de rendre l’objet représenté difficile à distinguer
• Le Superblur se concentre sur des éléments qui sont peu visibles
• Lorsque le Superblur est utilisé en photographie, la photo est volontairement floutée afin de créer un rendu similaire à de l’art abstrait en peinture.
EN 2020 Conrad Bo se considère toujours comme un membre actif du mouvement Superstroke mais son oeuvre a évolué plus vers les préceptes du Superblur. Cependant il considère les deux mouvements comme entrelacés et liés.
POINTILLISME
De nombreuses oeuvres de Conrad Bo sont exécutés avec une utilisation de différents points et éclaboussures pour former ce qu’il appelle le pointillisme.
A l’inverse certaines oeuvres intègrent volontairement un anti-pointillisme marqué et reflètent souvent les caractéristiques du Superstroke. Le pointillisme maximum se réfère à une utilisation de points de plus grande ampleur et le semi pointillisme caractérise les oeuvres avec un fond de pointillé et des coups de pinceau « classiques » au premier plan.
Il y a des différences notables entre le pointillisme de peintres impressionnistes comme George Seurat et Paul Signac et celui de Conrad Bo Superblur.

LES INFLUENCES
Conrab Bo s’influence d’artistes de renom dans son art : Picasso, Basquiat ou encore Chagall tout en s’inscrivant dans les caractéristiques des manifestes du Superstroke ou du Superblur.