X
previous
next
Recent Viewed
X

Dernières oeuvres consultées

Fr | Εn
 
Nuit Américaine - London - Photographie d'Eric Adelheim - ArtFloor
LE MARCHE DE L'ART NE BREXITERA PAS

Valeurs Actuelles - 2016

Nos amis anglais opérant sur le marché de l’Art ne devraient pas trop se soucier du Brexit.

Leurs institutions culturelles ne recevront certes plus de subventions européennes, ce qui doit les préoccuper, mais les acteurs du marché peuvent rester confiants. On s’inquiète à tords du rétablissement de la TVA à l’import (de 5%) vers l’UE mais n’oublions pas que les britanniques vont pouvoir se tourner vers les artistes Américains dont l’importation des œuvres ne sera plus taxée.

Localement les marchands devraient bénéficier de la fin du droit de suite (qui impose à un collectionneur de verser jusqu’à 4% du montant de la revente d’une œuvre à son artiste ou ses ayant droit (jusqu’à 70 ans après sa mort). Cette règle dissuasive va bien sûr continuer à être appliquée de notre côté de la manche où en matière d’Art nous aimons nous tirer une balle dans le pied. En témoigne cet épouvantail qu’est le débat récurrent sur la réintégration des œuvres d’Art dans l’assiette de l’ISF.

Les grandes maisons de ventes de Londres attendent sereinement de devoir s’adapter aux nouvelles législations, leur clientèle locale plus touchée par une Livre faible ne représente pas une part importante de leurs ventes.

Enfin, les investisseurs peuvent peut-être considérer que la situation actuelle permet d’emprunter bon marché à Londres et qu’il s’agit d’une opportunité pour investir dans l’Art localement. Il est fort probable que les ventes soient très soutenues pendant l’année à venir.

Finalement, le marché peut pâtir des artistes eux-mêmes, qui forment un lobby assez puissant pour imposer que le droit de suite soit maintenu et pourraient ainsi scier la branche sur laquelle ils sont assis… 

Par Georges Ranunkel
Valeurs Actuelles - 2016