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Revue de Presse
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Le Monde

"Nous mettons en relation des artistes qui ne vendaient pas avec des gens qui n'achetaient pas d'œuvres d'art"

Georges Ranunkel et Geoffroy de Francony ont lancé ArtFloor.com, un site de vente d'art contemporain en juin 2001. Ils viennent d'ouvrir un deuxième étage à leur galerie virtuelle.

Vous avez lancé votre site voilà un an. Aujourd'hui, vous êtes l'un des derniers sites à proposer des œuvres d'art contemporain. Pouvez-vous rappeler quelle est votre ambition ?

Quand nous avons commencé avec un investissement de l'ordre de 500 000 F, il y avait d'autres sites, comme N@rt ou Quai des arts.

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LE MONDE INTERACTIF | 28.02.02 | 17h40
Nous avons commencé avec l'objectif de mettre en relation des artistes qui ne vendaient pas leurs œuvres avec des gens qui n'achetaient pas d'œuvres d'art contemporain. Aujourd'hui, nous sommes sur le point de réaliser notre 150e vente. Les clients qui sont déjà venus sur notre site reviennent. Il n'y a plus de crainte d'utiliser sa Carte bleue pour payer un achat sur un site comme le nôtre. Certains clients américains n'hésitent pas à nous envoyer les coordonnées de leur carte bancaire par courrier électronique !

Comment vous positionnez-vous par rapport aux autres galeries d'art ?

Depuis que la majorité des sites ont disparu, les amateurs d'art doivent se rabattre sur les galeries pour trouver ce qui les intéresse. Avec ce site, nous voulons montrer qu'on peut faire un travail de galeriste sur la Toile, sans cannibaliser les galeries qui ont pignon sur rue. De plus, nous ne proposons pas des œuvres qui se situent dans les mêmes fourchettes de prix. Pour recruter les artistes qui sont exposés chez nous, nous avons commencé à contacter ceux que nous connaissions. Ensuite, quand un artiste nous plaît, par cooptation, on reçoit ses amis. Nous recevons aussi des dossiers, des projets, avec une centaine d'artistes par mois.

Qui sont vos clients ?

Nous avons pu observer qu'il existe un marché pour les artistes français à l'étranger. Aujourd'hui, il y a 4 000 abonnés à notre newsletter. Le public qui vient chez nous veut éviter le discours du galeriste mais aussi, paradoxalement, être rassuré, conseillé. Nous mettons en avant les œuvres, pas le discours qui explique l'intérêt de l'œuvre. Nous lui proposons deux galeries virtuelles : au premier étage, ils trouvent des œuvres qui privilégient une approche esthétique ; au second étage, les œuvres, plus décalées, sont davantage destinées à des collectionneurs. Mais pour accéder à cet espace, il faut s'inscrire. En tout, ce sont 700 œuvres qui sont accessibles en ligne et qu'il est possible de visualiser en situation, c'est-à-dire dans un intérieur. La difficulté étant de trouver un positionnement qui convienne au public américain et aux amateurs

Vous restez sur un marché de niche. Quelles sont vos perspectives d'avenir ?

Nous cherchons à développer notre activité à l'étranger, raison pour laquelle nous avons mis au point une version anglaise de notre site. Nous travaillons aussi les entreprises : un certain nombre de nos client sont devenus prescripteurs dans leur entreprise. Nous cherchons pour cela des financements privés, les investisseurs institutionnels ne s'intéressant pas à notre projet. Mais nous restons une petite structure, avec quatre personnes, dont trois à plein-temps.

Propos recueillis par Pierre Bouvier

bouvier@lemonde.fr
<>LE MONDE INTERACTIF | 11.12.02 | 11h53
• MIS A JOUR LE 11.12.02 | 13h36